Je t’aime, le sais-tu ?
Souffle de grison, la truffe au froid sibérien, la vapeur chaleureuse expire ta vie.
Je t’aime, l’entends-tu ?
La chanson de tes mots, choisis le tempo de ta mélodie dans un « lalalala », épuise ta vie en musique
Je t’aime, le crois-tu ?
Dans l’enveloppe timbrée, cachet d’encre indélébile au creux des rides, sur la lame de ton sourire
Je t’aime, le ressens-tu ?
Frissons sur ta peau, picots rebelles, étouffés de comprendre que tu es vie, aime-moi !
Je t’aime, le vois-tu ?
Sans manière, les coins sont des tocs, les habitudes, des tics, ouvrent tes yeux pour accepter
Je t’aime, avec ou sans salinité ?
À genoux, debout, épuisée, je te porte avec tes croix, ce n’est qu’un poids. La sueur atténue nos labeurs, les larmes, la rancœur!
Je t’aime, en vie, mourante, fracassée, entière, qu’importe, ce que tu ne peux à l’extérieur est à l’intérieur.
Je t’aime, ton diamant au creux de ton cœur palpite toujours !
Penses -y, même lasse, crois-y même déçue, ressens-le même frigorifiée. Laisse la lumière de ton iris irradier ce qui ne te plaît pas!
Aime comme un caillou râpeux, comme un souvenir enfermé, comme une chanson éraillée, sans condition comme tu es. La nature nous le dit chaque jour, nous sommes imperfections et écarts cérébraux involontaires. Reste ce cœur qui aime même caché, patiente d’ouvrir le coffre au regard du monde, choisis ce moment qui éclatera ta force de naissance dans la nuit la plus obscure.
Chante sur ton chemin, car nous sommes trois depuis le début, force et faiblesse, douceur et rigueur, envie et réflexion, la troisième n’est que VIE !