Qui peut croire que tout est unique, simple, facile ?
Dans l’être qui se tait, quelle est la réalité de sa voix ?
Dans l’absence d’un corps, derrière cette enveloppe, quel être se cache ?
Sans s’arrêter à l’image de soi dans le miroir, s’obliger à chercher le reflet. Celui de sa pensée en entier, vis-à-vis de soi !
Sans certitude, sonder l’éclat qui brille depuis le début de sa vie. L’éclat incandescent du jour éloigné de l’instant de votre perception !
Abraser tous ces coins qui freinent, qui empêchent d’être autre que soi. Devenir naturellement une création unique, multiple, sans s’adapter à l’ignorance !
De la déchirure immense d’une fraction de seconde qui ne devait pas être. Le château de sable effondré, le silence en maître d’œuvre.
La création comme unique possibilité. Déconstruire sa construction rigide. Savoir, sans cacher ses faiblesses. Les laisser courir, les modeler pour qu’elles déteignent. Préserver coûte que coûte ses propres couleurs.
La liberté de droit de croire, dans sa complétude, ce qui est soi. Effacer l’inquisition du regard dénigrant d’une entièreté criant une réalité. Sa réalité !
S’arracher le cœur pour ne plus saigner de l’intérieur. S’arracher les veines afin que plus rien ne traverse son corps ! Éteindre la pensée diabolique dans sa justification moralement acceptable. Refuser ironiquement ce choix inné de lignes parfaites !
Souffrir tant, qu’il est impossible de mesurer l’ampleur du doute. En muraille indestructible qui éteint l’espoir minime d’y être parvenu. Chercher une ligne d’horizon devant les montagnes quoiqu’en disent les géomètres de vie !
Mesurer la cruauté de son être dans ce miroir sans teint. Chercher secrètement l’éclat dans son intégrité ! Sonder le battement qui s’accélère, transparent à tout ce qui se ressent si durement !
Écrire pour fractionner ce qui n’est pas soi pour en réalité devenir soi ! Que retenir d’un temps qui n’est pas le sien ?
Laisser le décalage plus avant ou plus devant ! Le temps comme ennemi naturel. Lutter pour ne pas succomber à cette déviance qui n’est pas soi !
Choisir de compter sans plus rien ramasser ! Laisser aux vents la moindre envie et se taire à sa manière. Créer un monde parallèle qui ne peut s’éteindre que par son souhait. Rester une création particulière en soi, pour soi.
Laisser le temps effacer tout ce qui est réalité ! Les secondes sont les seules qui courent ! Taire son battement et laisser l’horizon emmener ce qui est soi, ailleurs !
Fondre dans le décor choisi ! Construire un lieu coloré à soi, le détruire, le modeler à son souhait. Sans accepter la satisfaction du premier trait, accepter qu’au-delà de ses lignes silencieuses, un bout de soi y soit. Même fracturé ou raccommodé, il y restera toute votre vie !
Inspiré par Guy de Maupassant, sa vie, son livre « une vie ». Reflet d’une torsion tout entière d’une vie d’un écrivain qui a cherché sa ligne jusqu’à se rendre fou !