Pourquoi le faut-il, mais pourquoi le faut-il ? Je n’ai aucune envie de m’astreindre à cela. Je ne suis pas un mouton qui bêle dans sa prairie remplie d’herbe verte. Je suis bipède pensant. Bien sûr, à chaque fois trop, mais ce n’est pas pour cela que je n’ai pas envie ! C’est comme uneLire la suite « Petit papier bleu »
Archives de l’auteur : EVE LIEBY
Organothérapie
Cette nuit, une idée saugrenue m’a traversé l’esprit. Surtout, n’allez pas dire que je suis folle, je ne le suis pas. Tout d’abord, j’ai laissé mûrir cette vision qui en se dessinant plus nettement m’a apporté une interrogation au premier abord extravagante. De là a découlé cette expérience. Alors au lever du jour, je suisLire la suite « Organothérapie »
Reflets
Une araignée cachée dans un coin vit une tournoyante toupie bariolée. Elle s’approcha de l’objet alors que sa myriade d’yeux fit tanguer son cerveau. Un mal au cœur vint lui rappeler qu’à trop regarder des milliers de points, ils ne deviennent qu’un. L’araignée sortit un œil qu’elle frotta d’une patte, mais le contour du mouvementLire la suite « Reflets »
Le treizième jour de ma vie
Vous pensez qu’un bébé ne comprend rien ? Détrompez-vous. Le nourrisson à peine sorti du ventre de sa mère reconnaît ses parents. Il est capable de ressentir les choses, de voir, de comprendre. C’est ce qu’il m’est arrivé, alors que je pleurai tout juste sorti de la maternité, à travers le babyphone. Cette nuit-là, j’aiLire la suite « Le treizième jour de ma vie »
Psychédélique
Derrière ma tenue corporelle, il y a une âme qui hurle « ouvrez les yeux! » Je ne suis pas qu’un endroit, qu’un métier. Je suis tant de choses, de couleurs, de particules, de sons, de résonnances. Je ne suis pas qu’un prénom, qu’une connaissance. Je suis un milliard d’atomes indexés par quelque chose de magique dontLire la suite « Psychédélique »
Avril
Avril, départs, arrivées. Avril, fleurs bourgeonnantes, températures grimpantes, luminosité impétueuse. Avril, comme une fin, comme un début. Avril, oiseaux ivre d’éclairs tardifs. Avril, sang vert au sein de la branche endormie. Avril, degrés hésitants entre hier et demain. Avril, parfois éternue un peu de neige fondue. Avril, active l’infiniment petit pour qu’il se multiplie. Avril,Lire la suite « Avril »
Une vie
Qui peut croire que tout est unique, simple, facile ? Dans l’être qui se tait, quelle est la réalité de sa voix ? Dans l’absence d’un corps, derrière cette enveloppe, quel être se cache ? Sans s’arrêter à l’image de soi dans le miroir, s’obliger à chercher le reflet. Celui de sa pensée en entier,Lire la suite « Une vie »
origine
Terre humaine, qu’as-tu oublié ? Terre fertile d’amour, naît le jour prochain. Terre lointaine, vibre en mon sein, ton élan. Je n’oublie pas ton chemin imaginaire. Terre, je t’entends, en tremblements inutiles alors que tu craques. Terre amie, dans tes vents, je me sens bien. Terre, aime-moi ! mes bras trop courts t’enlacent en rêveries.Lire la suite « origine »
Osculum silentium 2*
Osculum silentium 1, voir article de mai 2019
Le vortex de raison
Aux confins de Cassiopée, sur une toile bleue parsemée de points jaunes comme une symphonie de couleurs allant du bleu pastel à la profondeur d’une mer céleste. Pégase, cheval blanc ailé, galope. Il vole, libre, heureux, avec la bénédiction du soleil, il a épousé sa belle étoile vagabonde qui a su accrocher son cœur vaillant.Lire la suite « Le vortex de raison »
Majestueux
Je me souviens de cette terre où l’arbre centenaire dansait les jours de vent au rythme de la tempête. Où la chouette dans la nuit colère se laissait bercer par le vagabondage des branches agitées. Au dernier frimas, l’herbe grasse rendait le petit matin brumeux sous la douceur des rayons naissants. À foison, les oiseauxLire la suite « Majestueux »
Elle promet d’être belle !
– Qu’est-ce que cette ville ? Je marche, les trottoirs sont gris, les maisons aussi, et enfin, c’est quoi ces panneaux crayeux. Aucune inscription, pas de nom de rues, sur les boîtes aux lettres juste un rectangle blanc. Pas d’habitants ? Tiens un gamin qui vient, donc il y a de la vie, quand mêmeLire la suite « Elle promet d’être belle ! »
À toi !
Tu naîtras un jour comme un autre, tu découvriras, tu testeras, mais surtout, tu grandiras. Tu imagineras un futur possible, tu échoueras nombre de fois, et tu douteras. Tu espéreras vivre sans mots de trop, sans trop de silence, sans brûlure, sans douleur, tu entendras que rien n’est de ton fait. Tu regarderas l’horizon soudainementLire la suite « À toi ! »
Tant, trop, peu, tout à la fois!
Elle est être, sensation, rigueur et douceur. Mais qui est donc la fille aux yeux clairs ? Certainement une âme qui gonfle comme le voile agrandi par le vent. Bien sûr, elle parle à cet instant de son cœur qui surmonte toute la douleur de la vie avec la dureté dans le regard. La filleLire la suite « Tant, trop, peu, tout à la fois! »
Dix pieds sous terre
Le 25 janvier 2035 : Le petit grandit. Ses pieds dépassent du lit de camp. Sa chair mute, une nouvelle excroissance gris-argenté est apparue dans le dos. Sa mâchoire inférieure se transforme en triangle inversé. Des dents en lames longues et violettes apparaissent lorsqu’il sourit. Il a une habilité à évoluer intellectuellement. Je le croisLire la suite « Dix pieds sous terre »
Acrobaties étoilées
Dans le royaume de Circom, une reine cherchait sa liberté dans le reflet d’un miroir usé par ses liens. Elle figea son regard sur le corps fissuré du verre rayé cherchant une trace de son voyage dans le passé. De l’index, elle toucha l’endroit où rien ne se reflète plus. Une porte s’ouvrit dans l’espritLire la suite « Acrobaties étoilées »
Gamin
Partir d’un gamin sur un continent pour arriver à un gamin du Moyen-Orient. Le chemin pourrait paraître analogue, mais il ne l’est pas. Par son impudeur, cette image relayée par les reporters est encore dans ma mémoire.
Le temps d’un verset
Sur la route de mes pas, mes grains se dissipent en farandole ! Mon enveloppe sans destinataire, l’empreinte n’est que trait fin ! Dieu, comment fais-tu ? Dieu, donne-moi un peu de raison ! Ma peau espère toujours. Dans un tremblement, elle se souvient Que de chaleur humaine, je suis belle, et bien née !Lire la suite « Le temps d’un verset »
Civilisation
Il était une fois dans un champ de blé, un épouvantail vêtu d’un long manteau noir, la tête faite de paille roulée. Le sommet de sa tête arborait un chapeau noir, sur le bord, arrondi. Ses pupilles en compacts disques tournées vers le ciel imploraient l’astre nocturne de le sortir de son carcan. En cetteLire la suite « Civilisation »
Passeur d’âmes
Au cœur de la nuit, des êtres rôdent sans but. Las dans leur attitude, le regard orienté vers le sol. Ils errent en transparence. « La réalité est au-delà de la porte ! » leur expliqua le guide. « Encore un pas. La clarté est ouverture d’esprit ! Le second servira à entendre ce longLire la suite « Passeur d’âmes »