Avril

Avril, départs, arrivées. Avril, fleurs bourgeonnantes, températures grimpantes, luminosité impétueuse. Avril, comme une fin, comme un début. Avril, oiseaux ivre d’éclairs tardifs. Avril, sang vert au sein de la branche endormie. Avril, degrés hésitants entre hier et demain. Avril, parfois éternue un peu de neige fondue. Avril, active l’infiniment petit pour qu’il se multiplie. Avril,Lire la suite « Avril »

Tant, trop, peu, tout à la fois!

Elle est être, sensation, rigueur et douceur. Mais qui est donc la fille aux yeux clairs ? Certainement une âme qui gonfle comme le voile agrandi par le vent. Bien sûr, elle parle à cet instant de son cœur qui surmonte toute la douleur de la vie avec la dureté dans le regard. La filleLire la suite « Tant, trop, peu, tout à la fois! »

Acrobaties étoilées

Dans le royaume de Circom, une reine cherchait sa liberté dans le reflet d’un miroir usé par ses liens. Elle figea son regard sur le corps fissuré du verre rayé cherchant une trace de son voyage dans le passé. De l’index, elle toucha l’endroit où rien ne se reflète plus. Une porte s’ouvrit dans l’espritLire la suite « Acrobaties étoilées »

Le temps d’un verset

Sur la route de mes pas, mes grains se dissipent en farandole ! Mon enveloppe sans destinataire, l’empreinte n’est que trait fin ! Dieu, comment fais-tu ? Dieu, donne-moi un peu de raison ! Ma peau espère toujours. Dans un tremblement, elle se souvient Que de chaleur humaine, je suis belle, et bien née !Lire la suite « Le temps d’un verset »

Faucheuse canon

Chercher sa trace dans une lame d’alcool, se méprendre sur son idée. Fuir ou embrumer pour ne plus fumer le goudron de ses pensées. Se noyer sur le rebord d’un verre cassé, jusqu’à saigner le rouge de ses baisers. Embrumer en vapeurs l’étincelle de l’iris bleutée, se laisser dissoudre dans des degrés tièdes. Chercher leLire la suite « Faucheuse canon »

Un, deux, trois.

Depuis que j’avais vu ce banc placé au centre du village, il semblait me dire : « viens, assieds-toi » ! Dans ce bourg en ce dimanche matin du mois de juin, je m’étais convaincu de ma démarche. Tout était calme, les oiseaux chantonnaient gaiement. Enfin, je pouvais bien prendre un peu de temps pourLire la suite « Un, deux, trois. »

Malgré tout

Je t’aime, le sais-tu ? Souffle de grison, la truffe au froid sibérien, la vapeur chaleureuse expire ta vie. Je t’aime, l’entends-tu ? La chanson de tes mots, choisis le tempo de ta mélodie dans un « lalalala », épuise ta vie en musique Je t’aime, le crois-tu ? Dans l’enveloppe timbrée, cachet d’encre indélébile au creuxLire la suite « Malgré tout »

L’homme vert qui vide son rouge

Il est, sans être. Oublié au coin d’un bar, il regarde son verre de rouge. Sa moustache ne semble pas se souvenir de la chaleur du soleil, les yeux vitreux, embués par cette vapeur agressive. L’air sévère, durcit encore plus au gré des degrés qui ternissent certainement ses rêves de lumière. Un poing fermé, leLire la suite « L’homme vert qui vide son rouge »

Avant que le verre ne soit vide

La première fois que je l’ai vu, j’ai bien cru que c’était une de ces pin-up tout droit sorties d’une affiche des années cinquante prônant les vertus d’une lessive. Plus elle s’approchait, plus je reculais. Certaines angoisses vous empoignent sans prévenir. Pourtant belle, un chignon bien posé. Ses cheveux déjà bien gris. Sa jupe etLire la suite « Avant que le verre ne soit vide »

L’arbre de glace

L’arbre de glace fige le temps. Le vent le frôle. Sans feuilles, il n’est que stature impersonnelle.  De plus près, le reliquat de brume glacé lui donne l’envie de se réchauffer dans les bras de celui qui le voit.  Sans pieds, il ne peut que rester stoïque. Les branches en creux sombres, sèches de veinesLire la suite « L’arbre de glace »

Précieuse

Donc, ce n’est pas impossible! c’est possible n’est-ce pas ? D’envelopper ce qui nous manque de cette douceur que l’on veut. Comme un rêve chaleureux. Pourquoi ne rien avoir pu auparavant ? Se laisser tournoyer au grès d’un temps qui nous avale en nous broyant. Qu’avons nous oubliés ? Il est surprenant de comprendre celaLire la suite « Précieuse »

Êtes-vous prêt?

Êtes-vous prêt?   Et demain, le réveil sonnera aux sons des tambours, les âmes oseront enfin enlever leurs manteaux corporels. Dans le cœur de l’autre pourront enfin voir ce dont il a besoin et sans rien demander donneront.   D’un naturel la route se fera en courant à partir d’un point de lumière, de plusLire la suite « Êtes-vous prêt? »