La présentatrice météo de France 3 Alsace annonce : « Demain, le soleil se lèvera du bon pied ! »« De quel pied s’agit-il ? Le droit ou le gauche ! »Aussitôt, je pense que si le soleil se lève du pied gauche, la journée est mal fichue, mais s’il se lève du pied droit, comment pourrait-il en être autrement ? Alors une image arrive.
Celle du soleil qui se lève marchant, trop tôt, trop rapidement, encore endormi, jusqu’à trébucher sur la tête de la lune qui elle se couche. Sur ses deux oreilles certainement !
Lui cognant la tête si abruptement qu’un bout de chacun va s’arracher.
« Voilà, le mal est fait ! »
Un bout de lune et de soleil chute lourdement sur la terre brune de la terre, vierge de toutes mauvaises herbes. Le bout-de-pied de soleil planté comme un rayon irradiant et le bout de rondeur plantée comme un récipient dans ce champ.
Un nuage bien au-dessus passe et voit les dégâts, « fichtre, il ne convient pas que chaque élément soit ainsi abandonné de manière si disgracieuse, il faut que je lâche ma lourdeur pour voir ce qui peut renaître de cette catastrophe! ». Le nuage se concentre, se contracte, s’essore. La pluie en gouttelettes fines, fonce le brun de cette terre. Le pied refroidi en vapeur d’eau alors que l’obole de la lune accumule le précieux liquide dans son creux.
Le temps passe, les jours avec. Désormais dépareillés d’un bout de lui, chacun l’accepte et continu son tour personnel, sur soi ou autour de la planète bleue. Il n’y a que le temps qui puisse reconstituer quelque chose de concret, et voilà que dans le champ abandonné, la vie renaît. Le pied du soleil planté verticalement comme une lance bien droite, la coupole de la lune a arrosé de son trop-plein de nuage humide, ledit pied.
Une tige longue d’une droiture extraordinaire s’élève vers l’azur avec sérénité. D’une grâce intemporelle, la tige brillante et dorée comme un éclat se gonfle à son extrémité haute laissant apparaître une épaisseur providentielle.
Un promeneur sur le chemin qui mène à cette terre particulière ressemblant à une œuvre d’art abstraite, s’arrête et admire la sculpture. Il est ravi, car elle se multiplie naturellement. « Oh !» une idée germe dans son esprit. « Et si je pouvais en faire quelque chose de bénéfique pour tous ? »
Il se saisit d’une tige, le pied du soleil ressemble maintenant à une forêt de petits petons tous plus mignons les uns que les autres. L’éclat de lune s’est recouvert d’une peau cendrée, laissant le linéaire se remettre dans son horizon. Rentrant dans sa chaumière, la tige en main, il réfléchit, puis décortique son embonpoint.
Derrière la dorure de son habit, il y a des graines tout aussi dures qu’identiques. Il en croque une. Il comprend que de cette matière, il peut concevoir un autre espoir. Le moyen vient tout simplement dans la volonté de maîtriser son idée. Les jours suivants, il s’en va cueillir encore et encore ces brins de lumière. Sans jamais se lasser, le temps qu’ils mûrissent au temps qu’ils s’assèchent volontairement.
Il broie le reliquat dans son atelier, regarde l’aspect blanc de la poudre et décide de le mélanger avec les éléments qui l’ont construit. De la chaleur, de l’eau, mais surtout du temps pour laisser chaque élément s’aimer suffisamment pour s’unir en unique.
Le pied de soleil, la tête de la lune, le nuage essoré ont créé sur cette terre l’espoir de demain.L’homme quant à lui, a créé la légende du pain pour chacun à partir d’un brin de blé. La nature a compris comment transformer une erreur en bonté.
Le champ de blé renaît chaque année désormais. Le boulanger travaille sa farine pour nourrir demain d’un espoir aussi grand que l’univers.
Il ne reste plus qu’à créer la légende complète :
Dieu créa la terre et toutes les galaxies. Il dut réfléchir pour rendre la terre bleue plus vivante, car dans le jardin d’Eden, il avait finalisé sa création d’Adam et Ève qui n’avait pas tardé à faire des bêtises. Ils étaient bannis et Dieu décida de les punir sur la terre. Ils seraient les animateurs de sa création !
Son souci reposait dans l’allure des planètes de jour et de nuit. Il ne voulait pas que le soleil soit trop semblable. La couleur différente ne suffisait pas, alors il comprit que dans la rondeur de l’astre, il pourrait en ajoutant des pieds à l’extrémité marquer la différence. Chose faite, Dieu pris congé après avoir expulsé les deux garnements de son jardin.
Adam et Ève allaient et venaient sur la terre aussi naturellement que si ils y étaient nés. Pas conscient de leur bévue.
Au premier lever du soleil dans sa hâte, il avait oublié que s’il montait, la lune, elle, allait se coucher. De son impatience, il trébucha sur sa tête. Le soleil perdit un pied, la lune un bout de sa rondeur.Un bout de lune et de soleil chuta lourdement sur la terre brune, vierge de toutes mauvaises herbes. Le bout-de-pied du soleil planté comme un rayon irradiant et le bout de rondeur planté comme un récipient dans ce champ.
Un nuage bien au-dessus passe et voit les dégâts, « fichtre, il ne convient pas que chaque élément soit ainsi abandonné de manière si disgracieuse. Il faut que je lâche ma lourdeur pour voir ce qui peut renaître de cette catastrophe ». Le nuage se concentre, se contracte, s’essore. La pluie en gouttelettes fines fonce le brun de cette terre. Le pied refroidi en vapeur d’eau alors que l’obole de la lune accumule l’eau dans son creux.
Le temps passe, les jours avec, chacun ainsi désormais dépareillé d’un bout de lui l’accepte et continu son tour personnel, sur soi ou autour de la planète bleue. Il n’y a que le temps qui peut reconstituer quelque chose de concret, et voilà que dans le champ abandonné, la vie renaît.Le pied du soleil planté verticalement comme une lance bien droite, la coupole de la lune a arrosé de son trop-plein de nuage humide, ledit pied.
Une tige longue d’une droiture extraordinaire s’élève vers l’azur avec sérénité. D’une grâce intemporelle, la tige brillante et dorée comme un éclat se gonfle à son extrémité haute laissant apparaître une épaisseur providentielle. Adam sur le chemin qui mène à cette terre particulière ressemblant à une œuvre d’art abstraite, s’arrête et admire la sculpture. Il est ravi, car elle se multiplie naturellement. « Oh !». Une idée germe dans son esprit. « Et si je pouvais en faire quelque chose de bénéfique pour tous ? »
Il se saisit d’une tige, le pied du soleil ressemble maintenant à une forêt de petits petons tous plus mignons les uns que les autres. L’éclat de lune s’est recouvert d’une peau cendrée, laissant le linéaire se remettre dans son horizon. Rentrant dans sa chaumière, la tige en main, il réfléchit, puis décortique son embonpoint.
Derrière la dorure de son habit, il y a des graines tout aussi dures qu’identiques. Il en croque une. Il comprend que de cette matière, il peut concevoir un autre espoir. Les jours suivants, il s’en va cueillir encore et encore ces brins de lumière. Sans jamais se lasser, le temps qu’ils mûrissent au temps qu’ils s’assèchent volontairement.
Il broie le reliquat dans son atelier, regarde l’aspect blanc de la poudre et demande à Ève de mélanger cette farine avec les éléments qui l’ont construit. De la chaleur, de l’eau, mais surtout du temps pour laisser chaque élément s’aimer suffisamment pour s’unir en unique.
Le pied de soleil, la tête de la lune, le nuage essoré ont créé sur cette terre l’espoir de demain.
Adam quant à lui, a créé la légende du pain à partir d’un brin de blé qui est né d’un pied de soleil. La nature a compris comment transformer une erreur en bonté. Le champ de blé renaît chaque année désormais.
Cependant, Dieu soucieux du bien-être de chacun, voyant qu’au soleil, il manquait un pied, lissa les autres jambes en pointe faisant disparaître les orteils. Ainsi le soleil n’avait plus que des jambes aux bouts pointus. Des rayons donc! Pour la lune, il ne pouvait rien, sa rondeur n’était qu’aléatoire.
L’erreur retenue, Dieu prit soin de les positionner face à face. Dieu retourna dans ces cieux, il pensa « Au moins Adam et Ève auront du travail, et de quoi manger, en attendant la saison des pommes ! »
Vous me faites rire Ève!
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