Beaucoup de monstres se cachent sous le lit ou dans un placard, mais jamais les êtres malintentionnés qui envahissent la vie d’air vicié ne se chassent en ouvrant les yeux. Ce poids lourd n’est pas le vôtre.
Quelle est donc cette vie qui imagine les sinistres prêts à croquer les enfants dans leur sommeil ?
Alors que les plus obscurs sont dans la vie au ciel bleu.
Le danger est ici, à côté de vous.
Vos rêves, vos cauchemars au matin s’évanouissent, mais dans le jour qui grandit avec vous, la terreur est à l’intérieur.
Dieu est perdu dans son immensité. Il ne peut rien à la folie d’un être sombre.
Il n’y a pas de chemin blanc devant un adulte qui a oublié votre fragilité.
Votre sourire n’aide pas à faire comprendre votre préciosité au cœur dur qui ne veut que vous détruire.
Vos larmes comme arme de raison, vos pleurs comme signal extérieur.
La douleur rentrée dans un cœur qui ne saisit pas ce qui se passe. Une douleur dans la tête tuant l’horizon d’un espoir de guérison.
Les monstres sont ailleurs !
L’imaginaire les rend méchants, mais la vie au ciel bleu est la plus rude.
Le danger n’est pas dans vos rêves, il est là, devant le ciel bleu.
Recroquevillé sur une chair meurtrie, l’espoir que cela cesse enfin attendra vos années.
L’adulte ne reflète que la dureté de sa vie. Sa vengeance de ne plus être aussi faible.
Demain, le palpitant en morceau, il faudra recoller ce qui est possible dans la réalité de son être qui comprend plus.
Il faudra pardonner l’impardonnable.
Il faudra croire encore aux monstres sous le lit, dans le placard, pour ne jamais oublier que l’imaginaire a sauvé votre pensée du ciel bleu assassin.
Si l’espace d’un instant, les yeux fermés, le cœur tue la rancœur, vous entendrez les fées de vos nuits qui vous ont rassurés, soutenues jusqu’à aujourd’hui.
Il faudra oser devenir soi pour rêver en grand sa vie.
En faire un imaginaire sans heurts, sans douleurs.
Ne garder que le ciel bleu en éclat de rêves lointains.
Il faudra s’aimer sans avoir appris et choisir le chemin en couleurs, bouts de couleurs mêmes ternies.
Les enfants, n’oubliez jamais que tout change.
Les bleus noirs deviennent jaunes avec le temps.
Les larmes sèchent aux vents plus lointains.
Le cœur reprend vie dans l’air enfin choisi.
Les monstres dans le jour du ciel bleu souffriront de n’avoir pas saisi votre chemin de lumière.
Le temps n’efface pas. Il atténue le souvenir de la lourdeur du ciel bleu assombri par des êtres aussi noirs que les monstres cachés dans le placard, sous le lit.
Votre avenir les effacera. Votre chemin de vie vous montrera votre ciel bleu, en entier, beau, serein, plein de vie.