Cumulonimbus calvus


Allongé de tout son long dans un pré bleu, s’étirant jusqu’au tréfonds de l’esprit avec la terre comme horizon. S’étale, se gonfle, se rassemble, s’étage et s’évase pour lâcher la lourdeur lorsqu’elle est infinie.

Telle une vanne ouverte, déverser de fines gouttelettes. Tantôt épaisses, tantôt légères ; de rondeurs égales, aux diamètres aléatoires.

Attendre et reprendre sa légèreté une fois libre. S’éloigner en attendant la chaleur des rayons du soleil en comptant les traits de l’arc-en-ciel. Contempler la terre brunir, l’herbe grandir et cavaler pour retrouver une autre volute de vapeur gazeuse.

Allongé de tout son long dans un pré bleu, s’étirant jusqu’au tréfonds de l’esprit avec la terre comme horizon. S’étale, se gonfle, se rassemble, s’étage et s’évase pour lâcher-prise.

Regarder le soleil dans les yeux, le narguer, car évaporé, que nenni ! Préférer la justesse de remontée du sol pour réunir l’indicible masse.

Rien ne se voit. C’est un voile discret qui remonte pour prendre une couleur, puis un poids. Ce voile finit par s’unir pour ne former qu’un. Il laisse le choix d’un chemin au grès du vent entre rire et course dans l’immensité bleue ou quelques monts grognons et épineux ne font que ralentir l’immuable chemin. Libre d’apparaître, de disparaître, de chagriner, de réjouir, d’ensemencer, de noyer, de tendre, détendre l’humeur. De se charger ou de se décharger en énergie.

Libre de s’envoler plus en hauteur, à la limite de la stratosphère. Capable de changer de costumes suivant le vent dans l’espoir de capter le plus, le moins des couches de l’atmosphère. Pour faire de la chimie moléculaire avec les éléments afin de recréer un autre différent et choisir encore une fois.

Allongé de tout son long dans un pré bleu s’étirant jusqu’au tréfonds de l’esprit avec la terre comme horizon. S’étale, se gonfle, se rassemble, s’étage et s’évase en forme d’enclume pour gronder toute sa lourdeur.

Éclairer d’un sillon lumineux cette terre, pour s’alléger au plus près de la température idéale. Entre le chaud et le froid, l’envie et la retenue pour repartir aux mille vents des courants d’air. S’inspirer du contraste dessus dessous et choisir son point d’équilibre.

Allongé de tout son long dans un pré bleu s’étirant jusqu’au tréfonds de l’esprit avec la terre comme horizon. S’étale, se gonfle, se rassemble, s’étage et s’évase, décider de lâcher cette lourdeur infinie.

Laisser la veille lunaire choisir le courant d’air et ses propres degrés. Laisser-faire pour que la lune repose ses yeux. Se libérer une dernière fois avant le retour du soleil. Laisser le calme lunaire faire son attraction puis sur une ligne d’horizon pâle, clore cette envolée.

Allongé de tout son long dans un pré bleu s’étirant jusqu’au tréfonds de l’esprit avec la terre comme horizon. S’étale, se gonfle, se rassemble, s’étage et s’évase, choisir de lâcher cette lourdeur lorsqu’elle est infinie. Lâcher prise et gronder toute sa lourdeur pour trouver son point d’équilibre. C’est ainsi que le soleil restera.

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